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Femmes de Coeur
Elles incarnent la générosité, le don aux autres, la main tendue. Elles poursuivent une quête de partage et de soutien.
Sandra, Annie-Claude, Lindy et Sylvie se présentent à vous, avec leurs propres mots, leurs émotions avec sincérité et telles qu’elles sont !
Sandra barret
Se surpasser, se dépasser pour les autres !
“Ayant obtenu un Bac Pro Secrétariat, j’ai poursuivi mon cursus universitaire jusqu’au Master en alternance en spécialité de Manager d’Entreprise, option Reprise d’Entreprise, que je n’ai pas terminé pour cause de fermeture d’entreprise dans laquelle je travaillais. Après avoir été formées en matière de gérance de la société où j’étais, il m’était impossible de reprendre un travail moins dynamique. Je souhaitais me surpasser, mais avant tout, je suis arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin de comprendre mon passé. Comprendre pourquoi j’ai été victime de violences conjugales pendant 5 ans, pourquoi l’auteur de violence a agi ainsi, et pourquoi je suis restée. J’ai donc fait une reconversion professionnelle en tant que Psychopraticienne, pour vraiment approfondir sur la psychologie. Par la suite, le destin m’a fait affronter mon passé, où je me suis retrouvé orienté vers une association de lutte contre les violences conjugales, sexuelles ou sexistes pour commencer en tant que Psychopraticienne. C’est de là que mon combat a commencé, j’ai pu me dévouer à cette cause, et ainsi aider les victimes (femmes et hommes) à sortir du cycle de violences, mais aussi faire de la prévention et de la sensibilisation dans les collèges et lycées, sur les formes de violences et de harcèlement. Grâce à cette première expérience qui a duré plus d’un an, j’ai pu me spécialiser dans le traumatisme, la revalorisation de l’image de soi et la gestion d’émotion.
Aujourd’hui, j’exerce à mon compte afin de pouvoir élargir mon champ d’aide à la personne. Je travaille avec des associations qui vient en aide aux personnes dans le besoin, ce qui me permet d’intervenir dans les quartiers prioritaires pour venir en aide aux jeunes et aux familles. Mon objectif aujourd’hui est de distribuer de l’amour autour de moi et apprendre aux gens à faire de même !” Sandra Barret 2022
Annie-Claude Cerveaux
Une Femme dans toute sa générosité d’âme et de cœur !
“Je m’appelle Annie-Claude Cerveaux, j’ai 45 ans. J’habite à Saint-Paul. J’ai 3 enfants, je suis Mamie d’un petit Prince de deux ans et demi. Je suis entrée dans la vie associative il y a 12 ans, en créant une association qui mettait la Femme Ronde en avant, puis une deuxième qui organise des élections de Miss pour Femmes Rondes. Au fil de ses années j’ai organisé en prenant aussi confiance en moi, tantôt dure et stricte, je pense que ça ne plaisait pas toujours. Quant au final je me suis rendu compte que toutes ses actions que je menais devaient partir d’abord du Cœur. Donc j’ai appris à changer ma façon d’être pour que l’humain soit mis en avant dans chaque événement que j’organisais. J’ai associé après quelques années le sport, la Santé au monde des Miss, pour montrer que le monde des strass et paillettes peut aussi se bonifier en prenant soin de sa santé. Donc l’association “Rondathlon” a été créée.
Aujourd’hui j’ai deux associations “Rondathlon” qui mettent en avant les personnes dîtes “Rondes” par le sport, la Santé. Mais aussi pour l’insertion professionnelle, aider les personnes éloignées du monde du travail à se réinsérer. Pour cela j’ai mis un projet en place “l’Insertion au Féminin”. Un potager géant. Donner aux femmes une place dans un domaine qui est plus réservé aux Hommes : l’agriculture. Projet qui était au départ pour les femmes, mais finalement on a aussi trois hommes. Et l’association “Fédération Internationale des Femmes Rondes”, qui œuvre aussi pour les personnes dîtes “Rondes”. Mais plus pour l’organisation d’élection de Miss Régionale et Nationale. Œuvrer contre la Grossophobie, et toutes les discriminations qui peuvent exister. J’organise aussi des Journées inter-générationnelles, des journées pour les SDF et Personnes démunies par le biais des deux associations. Dans tout projet que vous mettez en place, toute organisation, soyez Humain et voyez l’Humanité qu’il y a en chaque personne. Toute chose passe par ce chemin.
Savoir où tu vas, mais surtout savoir qui tu es, sans jamais oublier d’où tu viens…” Annie-Claude Cerveaux 2022
Lindy Durand-Nourly
Engagée pour « Mon Endométriose Ma Souffrance »
“Je m’appelle Lindy DURAND. Adolescente je rêvais de faire de grandes études, d’avoir une belle carrière professionnelle et de fonder une famille. Très vite ce rêve va s’obscurcir avec l’apparition de fortes douleurs pendant les règles qui seront tellement insupportables que je ne pourrais plus suivre mes cours. Je ne comprends pas. Ces fameuses règles étaient censées marquer mon passage à la vie de femme. « Les règles douloureuses : c’est normal ! Serre les dents nous sommes toutes passées par là. Cela ira mieux après. » me disait-on. Cela n’ira pas mieux pour moi. Mes règles sont devenues hémorragiques, les douleurs se sont installées au quotidien. Aller à la selle était devenu un supplice, comme si chaque poussée était une contraction dont je ne me relèverai pas. Des allers-retours aux urgences à chaque mois, un quotidien ou tout n’est que douleur. Mais personne ne comprend pourquoi. Et comme personne ne comprend, cela doit être forcément le fruit de mon imagination, mêlé au fait que je dois être trop douillette. Le diagnostic est finalement tombé : une endométriose digestive profonde stade 4. Les douleurs n’étaient pas la fiction d’une jeune fille qui voulait un peu trop attirer l’attention sur elle, mais belle et bien une réalité. Tout s’enchainera : une prise en charge à Paris, un bref espoir d’avoir une grossesse qui s’achèvera par une chirurgie radicale de l’endométriose avec l’ablation des ovaires et de l’utérus à 26 ans sans avoir eu d’enfant. En mode survie pendant 10 ans, tous mes projets de vie imaginés ce sont envolés les uns après les autres. Je serai soulagée de mes douleurs, mais mon corps ne sera plus tout à fait comme avant, et je ne serai plus tout à fait la même qu’avant. Il me faudra donner du sens à ces douleurs physiques et psychologiques qui se transforment, qui tantôt s’apaisent, tantôt ressurgissent jusqu’à enfin disparaitre. Et ce sens je le trouve dans l’accompagnement d’autres femmes et de leurs proches concernés aussi par cette pathologie au travers la création de l’association Mon Endométriose Ma Souffrance. Ce parcours de vie que je décris aujourd’hui, est peut-être difficile à lire, mais ce sont des souffrances réelles que traversent un grand nombre de femmes dans le silence, en tachant de faire face, de paraître semblable à ce que la société attend d’elles. Notre association a pour vocation de sensibiliser à l’endométriose, de mettre en lumière ces souffrances dont la société ose tellement peu en parler, mais aussi de montrer que de ces souffrances peuvent naître de grandes forces.” Lindy Durand-Nourly 2022
Sylvie Grondin
De la souffrance à la résilience…
“Je m’appelle Sylvie GRONDIN, je suis mariée et j’ai trois filles (21,19 et 16 ans). J’ai 45 ans et demi et je suis l’ainée dune fratrie de 5 filles. J’aime lire, danser, chanter, écrire, les coloriages, les randonnées, M’asseoir au bord de la mer, regarder les vagues s’écraser sur le sable et réaliser que je respire sereinement en me laissant bercer par leur chant tout en m’enivrant des différents parfums créer par l’homme se mêlant à celui de l’air marin.
M’allonger et regarder le ciel avec ses nuages ou ses étoiles en m’inventant des histoires. Ma couleur est le bleu, mon plat préféré le rougail morue ou la sauce sardine. Mes personnages préférés Mère Thérèsa, Lady Diana et Sainte Thérèse de Lisieux. Mes raisons et mes joies de vivre Naéma, Lucia et Maëlle eh oui ce sont mes filles.
Je n’aime pas : – la colère mais par-dessus tout celle qui parfois vient en moi car cela ne me rend pas bien.
– Je n’aime pas la méchanceté́ gratuite et la jalousie.
Mon rêve serait de pouvoir guérir toutes les blessures que le monde porte afin que nous puissions tous vivre dans une belle harmonie et profiter pleinement de la vie, sans jalousie et sans haine et apprécier ce que Mère Nature nous offre chaque jour. Mon métier consiste à enregistrer et contrôler des factures puis les valider pour paiement. J’habite à la Montagne et je suis animatrice chorale pour les enfants de ma paroisse. J’ai été victime d’inceste (par un oncle), de violence intra-familiale, et de viol. Ainsi, je me suis enfermée dans un monde afin de grandir, d’évoluer en tant que femme et devenir maman (la plus belle chose qui m’aura été donnée de vivre) et cela avec parfois des reviviscences, aussi réelles qu’irréelles. Parfois, ne sachant pas où se positionnait la réalité, ou cette chose que je faisais souvent taire, me persuadant qu’elle n’ait jamais existé et que ce n’était que le fruit de mon imagination. Il a fallu atteindre mes 40ans pour réaliser que mon cerveau n’avait rien imaginé, que ce qui m’était arrivé était une bien triste vérité, qu’elle était là, en moi, cachée au plus profond de moi et qu’il n’y avait aucune invention de ma part. Il a fallu une hospitalisation sur conseil de mon médecin, lorsque je lui ai fait part de l’intention de mettre fin à mes jours et de ma peur, … que par un moment d’égarement total, de … passer à l’acte, laissant derrière moi mes trois princesses et mon époux. Après une semaine à l’hôpital, on me demanda de choisir entre un internement ou l’acceptation d’un suivi à l’unité de psycho-trauma, choix très vite fait puisque je ne supportai pas l’éloignement avec mes enfants. Après 4 ans de suivi thérapeutique (psychiatre, psychomotricité et groupe de paroles), des ateliers mis en place par le psycho-trauma et après avoir participé au reportage Catharsis, « dire l’inceste » diffusé le 24 mars 2021 dans l’émission ARCHIPELS, j’ai souhaité boucler ma thérapie en créant un spectacle et en montant sur scène, pour chanter, danser et crier ma douleur et mon désarroi pour mettre fin à ce mal être et à cette culpabilité qui m’ont rongés ces dernières années puisqu’une de mes agressions fut à la fin d’un concert dans lequel je participais.
Ce spectacle qui raconte mon histoire avec un sujet peu commun, celui de l’inceste et des violences intra-familiale, de comment grandir en mettant de côté ce qu’on a vécu pour évoluer et avancer dans la vie Puis tomber un jour, prendre conscience et accepter qu’on ait été victime, se faire aider, guérir, rencontrer le beau, le merveilleux, la lumière, la force qui brillent et qui vivent en nous. Reconnaître qu’on est une personne avec de la valeur et non pas un déchet ou un animal. Se transformer, telle une chrysalide devenant le plus beau des papillons, ou telle la souris qui se cache toute sa vie, vivant dans l’angoisse et dans la peur et qui finit grâce à des personnes spéciales par se métamorphoser tel un aigle royal et majestueux, déployant ses ailes avec grâce et force, pour resplendir et aider les autres à s’en sortir, en laissant l’inacceptable et l’inimaginable derrière elle. Un spectacle où le chant, le théâtre et la danse permettent de libérer la parole, de guérir l’âme et le corps, puisqu’il est joué avec quelques personnes de mon groupe de paroles. Un spectacle qui j’espère devienne un outil de prévention afin que beaucoup prennent conscience de l’ampleur de ce fléau dans notre monde ; pour que celles et ceux qui ont traversé(e)s ces grandes épreuves ne faiblissent plus mais se relèvent pour que la lumière brille dans leur cœur et que leur étoile éclaire plus fort que ceux du ciel.“
Sylvie Grondin 2022